TÝR : Interview au Hellfest

Tyr 1

Nous avons profité du Hellfest pour rencontrer deux des membres de TÝR, le guitariste Terji et le bassiste Gunnar, qui ont répondu à nos questions.

Morrigan-wth : Salut ! Contents d’être ici ?

Gunnar : Non, ça fait chier… oui, bien sûr, on est tous très fiers !

Terji : Oui, absolument !

Gunnar : C’est génial !

Morrigan-wth : Vous avez déjà joué ici en 2013, vous trouvez que le festival s’est amélioré depuis ?

Gunnar : C’est difficile à dire, parce que c’était très bien la dernière fois aussi. J’ai adoré venir ici la dernière fois, et cette année c’est encore mieux.

Morrigan-wth : Vous préférez jouer en festival ou dans des salles ?

Gunnar : J’aime les deux, j’aime aussi les salles parce que ça permet plus de proximité avec le public et c’est génial.

Terji : Il y a moins d’espace entre les gens et nous… ouais, j’aime les deux… mais moins les salles où le public est vraiment trop proche de la scène et peut balancer des trucs.

Gunnar : Ca fait flipper.

Morrigan-wth : Parlez-moi de la formation du groupe…

Gunnar : A la base, on a pris de l’argile et du papier, on a tout assemblé et on a vu que ça fonctionnait, juste comme ça… naaaan je plaisante.

Terji : Ce sont le chanteur et le batteur qui ont commencé à jouer des trucs ensemble.

Gunnar : Ensuite, je me suis rajouté.

Terji : Ouais, malheureusement, il s’est rajouté, et moi aussi je me suis rajouté, malheureusement aussi.

Gunnar : En fait, Heri, le batteur d’origine et moi, on jouait dans un autre groupe des Îles Féroé avant. On se connaissait déjà, alors quand Heri nous a parlé du projet, on lui a dit qu’on était partants pour le rejoindre, et voilà !

Morrigan-wth : Vous vous inspirez de la mythologie nordique ?

Gunnar : Non, pas vraiment…

Terji : Au niveau des paroles, oui.

Gunnar : Mais la musique est plus traditionnelle de notre point de vue. On entend ce genre de musique presque tous les jours de là d’où on vient, ça passe à la radio tout le temps, on l’a apprise à l’école, donc c’est vraiment un style de musique à la base.

Terji : Au début, quand j’ai appris cette musique à l’école, ça ne m’intéressait pas, c’était comme les maths pour moi.

Gunnar : Mais ça devient intéressant quand tu l’ajoutes au Heavy Metal.

Morrigan-wth : Comment vous écrivez vos morceaux ?

Terji : C’est juste…

Morrigan-wth : Le bordel ?

Terji : Le bordel, ouais… nan, peut-être pas le bordel, mais… on a tous des idées et ensuite on se les envoie par mail, et si on aime ce que ça donne on les met sur papier, on écrit les tablatures, et après on assemble le tout. Mais on se voit rarement.

Gunnar : Non, on ne se voit jamais.

Terji : A part de temps en temps…

Morrigan-wth : C’est si insupportable que ça pour vous de vous voir ?

Terji : Oui, absolument, vraiment. Non, mais c’est bien plus facile pour nous de le faire de cette façon, et c’est comme ça que beaucoup de groupes procèdent.

Gunnar : On a tous nos familles et tout ça, donc on n’a pas vraiment le temps d’être tout le temps ensemble, ce n’est plus comme au début où on passait plus ou moins tout notre temps ensemble.

Terji : Avant, quand on répétait, des fois on répétait ensemble jusqu’à 8 heures par jour, quelque chose comme ça. On n’a pas fait ça depuis…

Gunnar : Des décennies…

Terji : Ouais, des décennies.

Morrigan-wth : Quelle atmosphère est-ce que vous essayez de créer sur vos albums ?

Gunnar : Il y a ce truc qu’on fait à chaque fois qu’on créé de la musique… Heri est très doué pour faire en sorte que la musique reste fidèle au son de Týr, et comme on collabore tous ensemble sur tout ce qu’on fait, il fait en sorte que la musique conserve ce côté « Quatuor Féroïen». Et c’est ce qu’on essaye toujours de faire, on recherche cet effet. Des fois ça marche très bien, d’autres fois un peu moins.

Morrigan-wth : Vous avez tourné aux Etats-Unis avec Children Of Bodom, est-ce que le public est différent là-bas ?

Terji : Ca dépend dans quel état tu te trouves.

Gunnar : Notre public le plus fidèle est celui des Etats-Unis et d’Amérique du Sud.

Terji : Et du Canada.

Gunnar : Ici en Europe, les gens sont plus détendus… ils sont plus sauvages de l’autre côté de l’Atlantique.

Terji : Ils deviennent complètement fous et c’est génial !

Gunnar : Ils font plus de bruit… mais les français aussi sont géniaux !

Morrigan-wth : Quelle est la chanson que vous préférez jouer sur scène en ce moment ?

Gunnar : J’adore Blood of Heroes. J’adore cette chanson.

Terji : By the Sword in my Hand, probablement.

Morrigan-wth : Est-ce qu’il y a des morceaux que vous n’avez pas encore eu l’occasion de faire en concert et que vous aimeriez jouer sur scène ?

Gunnar : Les chansons de l’album Ragnarok. En fait, j’adorerais jouer cet album entier sur scène. On a essayé avec certaines des chansons, c’est un album populaire, les gens l’aiment beaucoup, mais ça n’a pas très bien marché. Je pense qu’il est peut-être un peu trop compliqué, c’est vraiment un album « d’écoute ».

Terji : Quand les gens sont au concert, pour les amener à bouger, il te faut des chansons plus directes.

Morrigan-wth : Vous avez la sensation que le public attend toujours les mêmes morceaux, les plus connus ?

Gunnar : C’est toujours comme ça, il y a toujours certaines chansons que les gens veulent entendre. C’est vraiment quand tu joues en tant que tête d’affiche que tu peux te permettre d’incorporer des chansons que tu ne joues pas habituellement.

Morrigan-wth : Votre batteur est parti en 2016, est-ce que vous en recherchez un nouveau actuellement ?

Terji : On a un batteur de session pour le moment, ça fait…

Gunnar : Ca fait un moment qu’il est avec nous, donc nous verrons.

Terji : Oui, on n’a encore rien décidé.

Gunnar : Le problème est que nous venons des Îles Féroé, et comme nous voulons éviter la barrière de la langue, on veut que le gars vienne des Îles Féroé… mais le fait est qu’il n’y en a pas.

Morrigan-wth : Aucun ?

Gunnar : Non, il y a des bons batteurs mais pas au niveau du métal à proprement parler. Et aucun qui ait l’expérience que nous avons, partir en tournée, tout ça… On n’a pas réussi à trouver, donc peut-être qu’au final ce sera un batteur étranger, mais qui, nous verrons… En attendant, on a notre batteur de session, qui fait un très bon travail, et c’est quelqu’un de très bien, alors…

Morrigan-wth : Vous avez des projets pour le futur ?

Gunnar : On a un nouvel album qui va sortir.

Terji : Oui, un nouvel album va sortir, on espère en début d’année prochaine… je doute qu’il sorte cette année. Mais on espère pouvoir le finir d’ici septembre ou octobre.

Gunnar : Il sera fini cette année, c’est sûr. Quant à sa sortie, ce sera juste une question de timing.

Terji : Oui, parce qu’il y a tout le travail au niveau du label, tout ça, et généralement ça prend quelques mois…

Gunnar : Ils savent mieux que nous quand il est préférable de le sortir.

Morrigan-wth : On peut s’attendre à une tournée européenne suite à la sortie de l’album ?

Terji : Une fois que l’album sera sorti, oui !

Gunnar : Après sa sortie, on ira baiser la Terre entière !

Terji : Enfin peut-être pas, mais… enfin si, tu peux faire ça. Il est toujours célibataire, alors…

Gunnar : C’était petit, je t’emmerde !

 

 

Týr Hellfest

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