FOREST IN BLOOD : interview au Black Dog

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FOREST IN BLOOD est le parfait exemple d'un groupe resté en sommeil pendant quelques années, soit en pause, soit actif sous un autre nom, un alter égo, et qui a su faire un retour en force. Fort de son nouvel album Pirates, le groupe nous plonge dans l'univers du siècle des pirates, un véritable cours d'histoire de la piraterie. FOREST IN BLOOD, la forêt en sang. Découverte.

WTH : Vous existez depuis 1998, l’année de la victoire de la France à la coupe du monde, comme cette année d’ailleurs ! Il y a foule à Paris, c’est l’euphorie. Et pendant ce temps-là, un groupe se préparait à faire son apparition : FOREST IN BLOOD ! Pour commencer, pourquoi avoir choisi ce nom ?

Harvey : Alors, ni Nech, ni moi étions dans le groupe à l’époque. C’était Elie qui l’avait choisi. C’était parti d’une beuverie en soirée dans une forêt et du coup, il écoutait Slayer, la forêt était en sang, « Raining Blood » du coup ça a donné Forest In Blood !

WTH : Comment le groupe s’est-il formé ? Comment vous êtes-vous rencontrer ?

Nech : Alors en fait le groupe existe depuis 1998. Bath et Elie, c’est les deux structures du départ. Ils se sont connus par rapport à d’autres groupes qu’ils avaient en commun et ils ont formé le groupe comme ça. Harvey il est rentré dans le groupe en 2000. Avec Harvey, on est pote depuis qu’on est gamin. On avait déjà fait des groupes ensemble. Et donc moi je les accompagnais sur toutes les dates. J’étais plus en roadie qu’autre chose, je leur faisais quelques petits dépannages. Et puis en 2010 avec Harvey, le groupe était en sommeil, il m’a proposé qu’on refasse du Forest. On a refait Forest, on l’a relancé en 2010.

Harvey : c’est là qu’on a fait l’EP Shameless and Limitless

WTH : Musicalement, c’est tantôt un mélange de Thrash/Hardcore, tantôt Death Mélo/Hardcore selon les avis. Comment décririez-vous votre musique ?

Harvey : On a vachement d’influences différentes, beaucoup de trucs différents. Elie écoute beaucoup de Slayer, beaucoup de Death, de Sepultura. Barth et ses influences c’est un peu ça, puisque c’est avec ça qu’on a appris à faire de la guitare. Moi c’est plus le Hardcore, Barth aussi. Et donc en fait ça arrive naturellement, on compose des riffs, on arrive en répèt’ on compose. Et tout de suite les riffs thrash, les riffs hardcore, c’est dans ce qu’on a l’habitude de jouer genre Biohazard, Madball, Terror, Hatebreed, Sick Of It All, tous ces groupes.

WTH : Des bons vieux groupes hardcore assez old school on va dire mais qui reste la bonne base.

Harvey : Voilà et puis après, tout ce qui est Metal Thrash.

WTH : Ça répond à ma prochaine question donc je vais la reformuler, si on devait globaliser la chose, quelle serait votre principale influence ?

Harvey : Slayer

Nech : Tout ce qui est thrash des années 90 qui avait déjà des consonnances déjà hardcore. Moi par exemple, je suis un gros fan de Pantera. Il y en a qui dirait que c’est du metal mais pour moi ça sonne vraiment hardcore sur certains trucs. Après j’écoute beaucoup de pop-folk du coup il y a ça aussi qui aide beaucoup au niveau des arrangements. Harvey il écoute du Mastodon qui rentre vraiment aussi dans les arrangements. Bath lui il écoute beaucoup de folk, des trucs sudistes qui sont très marqués. En revanche Elie lui il est très Slayer, il est vraiment resté dans sa base thrash.


WTH : Décembre 2000, vous enregistrer un split CD en autoproduction avec Cry Havoc. Celui-ci vous a permis de diffuser vos premières compos. Dans vos souvenirs, qu’est-ce qui vous a marqué durant cette collaboration ?

Harvey : C’est Bath qui va te répondre étant donné que Nech et moi n’étions pas encore dans le groupe à l’époque.

Barth : Franchement j’ai kiffé grave. C’était la première fois que j’étais en studio et en plus on a joué dans FOREST IN BLOOD et dans CRY HAVOC, et moi j’ai pris double plaisir, Kinder Bueno !

WTH : Vous avez sorti votre premier album What A Wonderful World. S’en suit des tournées avec des gros noms de la scène metal, je cite Napalm Death, Anthrax ou encore Hatebreed justement comme on en parlait tout à l’heure. Quels souvenirs vous garder après avoir tourné avec eux ?

Harvey : Déjà, une anecdote marrante. Tu vois Scott Ian, le guitariste iconique d’Anthrax ? Eh bien Bath a été chié dans les chiottes de Scott Ian, il avait ses chiottes à lui, on avait chacun nos chiottes, et Scott Ian, il est rentré après avec des bâtons d’encens tellement ça puait la merde ! Tu vois Scott Ian qui était là avec ses bâtons d’encens… (rires) Mais, blague à part, c’était vraiment un super concert, une super ambiance. Et l’autre anecdote qui est vraiment très cool c’est que là-bas il n’y avait pas de place pour deux batteries. La batterie devait rester sur scène comme beaucoup de groupe le font et quand le batteur d’Anthrax a vu qu’on commençait à poser la batterie, que les mecs étaient entrain de l’installer sur le côté de la scène, il a dit aux mecs de reculer sa batterie au maximum pour que nous, on puisse jouer. Tu sais nous on était hyper jeune et on a trouvé ça vraiment cool de sa part.

Nech : Napalm Death c’était pareil. Pour le coup, les trois groupes que tu as cité, c’est trois groupes où les musiciens c’est des mecs géniaux. Il n’y a pas genre je te fais de l’égo, tout ça. Eux ils sont arrivés, ah tu n’as pas de baffle ? vas-y joue sur mon baffle. La batterie c’est pareil genre le batteur d’Hatebreed il n’a pas chercher à comprendre. Ah c’est ça le squelette ? vas-y joue sur mon squelette batterie. C’est vraiment des mecs sans prises de tête.

WTH : 2005, changement de line-up, et après c’est le split ! Mais que s’est-il passé ?

Harvey : Alors on avait composé tout un album avec Nicolas Bastos de Dagoba, on l’a enregistré avec lui. On avait un label hollandais qui s’appelle GSR Music, et au moment de signé avec eux, on avait décidé de changer de nom, de passer à autre chose, il y avait tellement de changer, le line-up, on voulait changer, le label voulait qu’on change aussi, on a donc changé de nom pour s’appeler Apocalypse Now, on a fait deux albums.

Barth : c’était une nouvelle histoire et puis, ce qu’on faisait, était beaucoup plus metal.

WTH : ça explique pourquoi il y avait deux noms pour le titre In This World !

Barth : oui In This World c’est le premier titre qu’on a joué avec Apocalypse Now

Harvey : Et on l’a repris en tant que Forest In Blood.


Barth : On a eu une belle histoire avec Apocalypse Now mais on a surtout tourné en Europe : Allemagne, Belgique, Hollande. En France aussi mais très peu, une dizaine de dates sinon le reste c’était à l’étranger.

WTH : Cinq ans plus tard, en 2010, vous êtes donc redevenu Forest In Blood. Qu’est-ce qui a relancé la machine ?

Nech : Disons que, l’histoire avec GSR était belle, seulement ce label avait ses grosses têtes et nous on était toujours en second couteau. Donc on s’est dit bon bah on va reprendre la main et en reprenant la main tu reprends le nom de base.

Harvey : Et puis on voulait reprendre Forest In Blood pour retravailler en France et donc tu reprends ce qui avait fonctionné en France.

WTH : Parlez-nous de l’enregistrement de votre nouvel album Pirates.

Harvey : ça s’est très bien passé. On est allé chez Francis Cash qui a travaillé avec des groupes comme Hangman’s Chair, The Arrs, Rise Of The Northstar. C’était notre troisième expérience d’enregistrement avec lui et ça s’est super bien passé. Francis il nous connait, il sait comment on bosse, il est hyper simple, hyper ouvert, et surtout il est à l’écoute. D’ailleurs c’est un excellent musicien, il donne de super conseils et il a fait un taff de malade avec nous.


WTH : Qu’avez-vous préparer pour fêter les 20 ans du groupe ?

Harvey : Et bien déjà on a le nouvel album justement. Il y a eu un premier clip, puis un second. Et puis il y aura une date surprise, avec un guest très spécial, un nouveau titre en février et par la suite des dates de concert qui vont s’enchaîner et une date événement en mai/juin.

WTH : Et une dernière question qu’on aime bien poser. Avez-vous un message pour ceux qui vous suivent ?

Harvey : Alors moi j’ai un message concernant l’album. C’est un concept-album, on l’a écrit d’un trait autours de l’image de la piraterie, du siècle des pirates. C’est un album qui s’écoute d’une traite et voilà faut l’essayer, l’écouter en entier, le prendre comme il est et essayer de se mettre dans l’esprit qu’on est sur les mers et qu’on va en découdre.

Barth : C’est simple, je vais rejoindre Harvey pour dire d’écouter l’album, de l’essayer. C’est 35 minutes de ta vie et on espère qu’après ces 35 minutes tu vas repartir vers une autre histoire.

Nech : Je dirais de venir nous voir en live et si tu veux un coup de rhum, c’est cadeau !

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